Les randos philo

Une rando philo, Kesako ?

Une rando philo, c’est une entrée dans la pensée par la marche et le paysage. C’est l’occasion de vivre une expérience philosophique concrète, joyeuse et en plein air. Une question nous sert de point de départ, des temps de marche et des temps de paroles se répondent pour élaborer ensemble un véritable petit voyage. Une philosophie à l’air libre et en mouvement, malicieuse et déconcertante, collective et jubilatoire.

D’où vient l’idée ?

Je fais de la philosophie comme on se baigne au petit matin dans un torrent de montagne pour se laver et se vivifier. L’eau est glacée, il faut se donner du courage pour y plonger, mais quand on en ressort, on se sent débarrassé des préoccupations futiles qui nous collaient à la peau et on est prêt à vivre ce qui voudra bien se présenter. C’est sans doute pour cela que je ne me suis jamais senti tout à fait à l’aise dans les amphithéâtre et sur les bancs de l’université. Je préfère une philosophie au grand air et en mouvement, qui tient compte des corps et des paysages. L’idée des randos philo est né du désir de partager cette philosophie, de la rendre sensible et accessible.

Comment ça se passe ?

La rando philo commence par un temps de présentation, les uns avec les autres. Il vaut mieux se connaître un peu avant de se risquer ensemble en philosophie. Je présente les quelques règles à respecter pour que chacun puisse se sentir en confiance et libre de prendre la parole, car l’aventure philosophique nous amène parfois à exprimer des pensées nouvelles ou intimes. Il arrive qu’on cherche ses mots, qu’on balbutie, qu’on s’arrête au milieu d’une phrase pour réfléchir. Cela fait partie du jeu alors il faut prendre le temps de construire cet espace de parole. Ensuite je présente la question du jour, on en discute et on se met en route. Pendant le temps de la marche, chacun est libre de penser en silence à la question, d’en discuter avec les autres ou même de flâner en regardant le paysage. On prend ensuite un moment pour mettre en commun nos réflexions. On traite la question avec les outils de la philosophie. Puis on finit par une marche, au cours de laquelle les discussions peuvent se prolonger de manière plus informelle.

Je cherche à faire de cette randonnée une expérience collective forte, où la parole est véritablement habitée et libérée de la peur des jugements. J’essaie de faire en sorte que chacun reparte avec de nouveaux chemins à explorer et avec la joie d’avoir pris part à une aventure humaine authentique.

Prendre la route pour mettre en déroute nos conforts de pensée et découvrir de nouveaux horizons.